Pourquoi faut-il que les choses disparaissent?

D'aussi loin que je me rappelle, les choses ont toujours disparues; les élastiques, les petits gants multicolores, les crayons...

"-Mais fillette Minnnie, où as-tu mis ton élastique rouge?
-Je ne sais pas maman, il s'est sauvé je pense..."

Ce genre de phénomène est passablement normal à 6 ou 7 ans... Il peut même se poursuivre à l'adolesence pour plusieurs. Il est alors possible de spéculer qu'une brosse à cheveux ou qu'un devoir à décidé de refaire sa vie en Australie; ça fait rire les copains, (un peu moins les profs) et ça nous permet d'oublier cette perte et de nous soucier de choses plus importantes comme, euh, la dernière coupe de cheveux qu'arbore le beau gars du cours d'anglais...

Mais, puis-je savoir, qu'est ce qu'ont fait quand c'est encore d'actualité à 24 ans? J'ai dû remplacé ma carte de banque au moins une vingtaine de fois depuis que j'ai atteint l'âge de la sacro-sainte maturité(ce qui, dans mon cas n'inclu visiblement pas la faculté de conserver les choses plus de quelques minutes...).

Le constat du nombre des pertes est considérable. Vous voulez des exemples de choses qui m'ont lâchement abandonné? Je vous fais donc ici une liste non exhaustive: mes cartes banquaires ET de crédit à la dizaine(c'est moins grave que vous pensez), des pulls, des sous-vêtements(et ce n'est pas ce que vous pensez...), des cassettes audio (aurefois), des CD (aujourd'hui), des factures, des élastiques à cheveux par centaines( je ne blague pas!), mon poids santé, etc. Je vis également un phénomène particulier qui s'explique probablement par le divorce des chaussettes: il y en a TOUJOURS une qui fout le camp à un moment ou à un autre en me laissant l'autre dans la sécheuse... Y'a-t'il un médiateur spécialisé en droit matrimonial des bas qui me lit? Non?!? Zut!

En fait ce qui me rend perplexe aujourd'hui, c'est la réponse de mon bébé ourse ce matin à la simple question: "-Chérie, la tuque neuve que mamie t'a offerte, elle est où?-Euh, peut-être qu'elle est partie au pays imaginaire maman..."

.....Merde.......